Lors de ses études aux Beaux-Arts, Perrine utilise l’argile pour un projet particulier. Approche très succincte, elle en garde le sentiment que quelque chose s’était joué dans cette rencontre avec la terre.Cinq ans plus tard, en janvier 2020, elle a l’occasion de partir se former dans le Berry, pour un stage au côté d’un céramiste, Dominique Legros. Depuis elle n'a pas arrêté !
De part ses gestes simples et son infinité de possibles, la céramique lui permet de porter toutes les casquettes qu'il lui plaît : l’archéologue, l'artisan, la chercheuse, la chimiste, la magicienne et ainsi de suite !
Perrine travaille avec la terre du Fuilet (49) ou celle de Saint-Amand (58). Elles résistent aux expériences du feu et leur aspérité lui plaît. Il n’est pas dit qu’au fil des rencontres, elle découvre d’autres terres, voire même qu'elle se mette à en récolter – il y a de quoi faire dans les vallées et coteaux qui l’entourent !
Désormais installée à Rochefort-sur-Loire, au cœur d’une région de vignerons, elle récupère par exemple les cendres de souches brûlées pour la confection de certains de ses émaux.
Principalement en grès, cuisson électrique ou enfumage (dans des bassines en zinc), modelées aux colombins, à la plaque, de petites curiosités et parfois des sculptures plus ambitieuses sortent de son atelier.
Elle aime vagabonder entre un travail sculptural ou tout simplement fonctionnel, en gardant toujours un œil sur les formes du paysage, celles des détails qui l’inspirent.
Dans son (petit) atelier, tout se recycle au maximum, se trie, se transforme ; récupérer est une priorité pour Perrine. Son atelier s’étoffe au fur et à mesure de ses moyens et de ses trouvailles, avant même d’être une contrainte, c’est surtout une limite qui lui permet d’exploiter au maximum ce qu'elle possède, comme le cadre imposé par une feuille de dessin.